Cofondateur de Colonies aux côtés d’Amaury Courbon et Alexandre Martin, François Roth aspire à transformer l’expérience locative des individus, tout au long de leur vie.

Tout a commencé sur les bancs de l’Essec où l’idée germe jusqu’à ce que les trois amis investissent dans un premier projet de logements pour étudiants, à Cergy. Le concept plaît, prend de l’ampleur, et s’incarne sous le nom de Colonies fin 2016. L’objectif : créer de nouvelles formes de "vivre ensemble". "Notre offre de service est très customer-centric", explique François Roth. "Nous avons donc commencé en faisant deux colonnes : d’un côté tous les points positifs de la colocation, de l’autre, tous les négatifs. Et avons essayé de trouver le meilleur équilibre possible." Le coliving se présente ainsi comme une forme de colocation 2.0, optimisée, sur mesure et dopée en services. Le tout à prix maîtrisé. Si au départ ce genre de produit semblait parfaitement adapté aux jeunes actifs, François Roth s’est vite rendu compte que sa clientèle n’était pas toujours conforme à cette description : "Nous avons beaucoup de clients de plus de 50 ans, en transition professionnelle, géographique ou sentimentale, des provinciaux qui montent régulièrement à Paris et préfèrent nos logements à une chambre d’hôtel, des expatriés qui arrivent en France..."

Une manière de réinventer la ville en mutualisant les ressources

Les entreprises commencent également à s’intéresser à ce type de logements dans un soucis d’attirer les meilleurs talents, en proposant une expérience locative séduisante à leurs nouveaux salariés. Aujourd’hui Colonies déploie une gamme de produits importante, qui peut aller d’un T2 de 40 mètres carrés à Berlin, à un immeuble de 11 000 mètres carrés actuellement en cours de construction à Orsay, en passant par des maisons pour douze personnes, ou des colocations plus classiques. Face à la rareté du foncier dans les grandes villes et la nécessité de ne plus artificialiser les sols, François Roth voit dans Colonies l’une des indispensables solutions pour une "densification heureuse". Une manière de réinventer la ville en mutualisant les ressources et en tirant le meilleur de chaque mètre carré à disposition, tout en favorisant le lien social et la collaboration.

Antoine Morlighem

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