Le Maire LR de Charleville-Mézières a été proposé par le gouvernement pour reprendre la tête de l’Agence de la transition écologique. Une mission stratégique à l’heure de la relance du programme nucléaire, de l’accélération des énergies renouvelables et de la sobriété forcée.

"La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et le président du Sénat, Gérard Larcher, sont saisis de ce projet de nomination, afin que la commission intéressée de chacune des assemblées se prononce dans les conditions prévues" par la Constitution, a annoncé la présidence dans un communiqué dont le laconisme reflète mal l’importance. А́ l’issue de ce processus, Boris Ravignon devrait en toute vraisemblance succéder à Arnaud Leroy qui avait quitté prématurément ses fonctions au mois de juin.

L'écolo de droite

L’élu LR des Ardennes a un profil qui dénote au regard du pedigree de ses prédécesseurs, plutôt issus du syndicalisme ou d’une forme de militantisme marquée à gauche. Âgé de 47 ans, diplômé de l’Essec et de l’ENA, il fait la rencontre d’Emmanuel Macron à l’Inspection générale des finances en 2004-2005. Suite à l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007, celui qui était devenu conseiller technique "étude et prospective" auprès du ministère de l’Intérieur, est appelé par le nouveau président pour devenir son conseiller "développement durable, transports, aménagement du territoire, ville et logement". Un poste qu’il occupe jusqu’en 2012 et où il participe activement, aux côtés de Jean-Louis Borloo, à l’organisation et la mise en application du Grenelle de l’environnement.

L'homme de terrain

Boris Ravignon retourne ensuite sur ses terres natales. En 2008 il s’engage dans la campagne municipale de Charleville-Mézières aux côtés de Bérengère Poletti. Il est élu successivement conseiller municipal et cantonal jusqu’à devenir vice-président du Conseil général des Ardennes. En 2014, il est le candidat de la droite et du centre à la mairie de Charleville-Mézières qu’il emporte à la surprise générale, dans une commune gérée par la gauche depuis 1966.

C’est cette expérience de terrain, cette écologie ancrée dans les territoires qu’il s’évertuera à mettre œuvre demain, à la tête de l’Ademe, véritable cœur du réacteur de la transition écologique, dont il veut faire une "agence des solutions", que ce soit pour les entreprises, les collectivités ou les particuliers.

AM

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