Étudiants et jeunes actifs ont été interrogés sur leurs attentes dans la troisième édition de l’Index RSE, menée par le cabinet Universum. Avec des conclusions parfois surprenantes.
La tendance n’est pas nouvelle mais se confirme depuis plusieurs années : les attentes des jeunes vis-à-vis de leurs potentiels employeurs changent. Le salaire et la carrière ne sont plus les uniques critères pris en compte au moment de choisir un job. Reste cependant à les identifier et à suivre les évolutions de ces critères au fil du temps. C’est le but de cet Index RSE réalisé par Universum dont l’édition 2023 est riche en enseignements. Parmi les leçons à retenir de l’étude, on remarque que les jeunes considèrent toujours comme essentielles les promesses sociales des employeurs. Certaines évolutions sont toutefois notables. Les actions environnementales perdent ainsi grandement de leur intérêt tandis que les attentes économiques montent en flèche. Sous ce terme sont regroupées les pratiques économiques éthiques, la qualité des produits, ou encore la redistribution des bénéfices. En haut du classement, sont cependant toujours présents les critères sociaux : bien-être au travail, égalité salariale et des chances, ou encore mixité.
Second grand volet du rapport : le classement des entreprises les plus attractives. Là encore, on note quelques surprises. Si Decathlon, BlaBlaCar et Carrefour restent les trois groupes les plus plébiscités, on observe une montée en puissance des banques avec le Crédit agricole et la BNP Paribas qui se trouvent parmi les dix sociétés les plus attractives. Une conséquence directe de l’intérêt des jeunes pour les critères économiques. On soulignera également l’arrivée d’Air France-KLM à la huitième place, ou encore la montée d’ArcelorMittal à la trente-troisième, place, en hausse de huit rangs. Comme quoi les industries les plus polluantes gardent le vent en poupe.
Un scepticisme notable
Autre enseignement intéressant, les jeunes jugent de plus en plus crédibles les engagement RSE des entreprises. On passe de 28% en 2021 à 41% en 2023. Avec cependant une séparation par sexe marquée, les hommes étant plus confiants (48%) que les femmes (34%). Un scepticisme qui s’explique probablement par le fait qu’elles sont nettement plus souvent victimes de sexisme et de discrimination.
Pour terminer, 39% des jeunes disent refuser purement et simplement de travailler pour une société ne s’engageant pas sur le volet de la RSE. Une minorité certes mais importante, compte tenu d’une hausse de douze points en un an. Ce sont 55% des sondés qui sont cependant prêts à signer un contrat si « le poste et la rémunération sont intéressants » tandis que seuls 6% d’entre eux ne prennent pas du tout en compte ces critères.
Une étude qui éclaire sur l’évolution des valeurs des étudiants et jeunes professionnels, que vous pouvez retrouver en intégralité ici.
François Arias