D’après le panorama réalisé par Bpifrance, 25% des greentech opèrent dans les nouvelles énergies, 23% dans l’industrie verte, 20% dans la conservation des écosystèmes et la transition environnementale, 13% dans l’agriculture et l’agroalimentaire, 13% dans la mobilité propre, et 6% dans la construction durable. Chacune dans leur domaine, elles stimulent l’économie française sur l’ensemble du territoire – plus de 70% d’entre elles situées hors d’Île-de-France – avec déjà plus de 60 000 emplois directs créés, un chiffre d’affaires global de plus de 3 milliards d’euros et un très fort potentiel de croissance, la moitié ayant moins de 5 ans. "Avec ses 1 800 start-up greentech, la France est ainsi devenue le 4e écosystème en Europe, après la Suède, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Certaines ont le potentiel de devenir des géants mondiaux, et de placer la France comme une référence du secteur à l’échelle internationale. On connaît déjà Ynsect, qui ouvre à Amiens la plus grande ferme verticale d’Europe. On peut aussi citer EcoVadis qui est devenue la 27e licorne française. Et la liste est longue", se réjouit Clara Chappaz, directrice de la mission French Tech.
Vert l’infini et au-delà !
Développer un écosystème greentech de pointe dans notre pays est une condition indispensable pour maintenir la France parmi les plus grands acteurs de l’innovation au monde. Pour les entreprises, s’inscrire dans une démarche de transition écologique est d’ailleurs devenu un véritable atout pour accéder au financement (auprès des investisseurs), pour convaincre de nouveaux clients (grands groupes et administrations), mais aussi pour attirer de nouveaux talents. Pour avoir un impact écologique structurant, la France doit disposer de start-up greentech de rang mondial. Elles représentent déjà 15% du Next40 et 12% du French Tech 120. L’ambition du programme French Tech Green20 est d’accompagner des start-up à fort potentiel qui répondent aux principaux enjeux écologiques, afin de les aider à se développer et à déployer leurs innovations à grande échelle. Dans le cadre de la deuxième édition, une attention particulière a été portée à la sélection de start-up qui développent des innovations de rupture. Elles bénéficieront d’un accompagnement adapté, d’une visibilité renforcée et d’un accès facilité aux différents services et ressources de l’Etat. "Si tous les leviers devront être mobilisés, il est certain que la technologie sera une condition essentielle pour créer, innover et proposer de nouvelles solutions : pour se nourrir, se loger dans des habitations moins consommatrices de CO2, pour se déplacer, voyager, et pour continuer à vivre ensemble", insiste le ministre de l’Economie, Bruno Lemaire.
Radiographie
Les start-up de la promotion 2022 s’inscrivent essentiellement dans le cadre de la ville durable (30%), de la décarbonation de l’industrie (25%), mais aussi du recyclage ou des énergies renouvelables. Réparties dans neuf régions françaises, 30% d’entre elles ont des femmes à leur tête. Parmi les entreprises lauréates, on peut citer : Eolink et son éolienne flottante innovante, Néolithe et sa technologie de transformation des déchets ménagers et industriels en granulats utilisables dans le BTP, ou encore Waga Energy et sa solution de production de biométhane.
Bref, 22 belles promesses de transition, dont nous ne manquerons pas de suivre l’évolution.
La liste complètes de la promotion 2022 : BeFC, Beyond Aerospace, Eolink, Fairbrics, Gouach, Hoffmann Green, HySiLabs, Jimmy, Kayrros, Keey, Lactips, Lixo, Materrup, Metron, Nam.R, Néolithe, Phoenix Mobility, Rosi Solar, Sylfen, Tallano, Tryon, Waga Energy.
Antoine Morlighem